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Qui sommes-nous ?

Sainte Luce, Sud Caraïbes, Martinique
Installés depuis début décembre 2011 dans ce que nous pouvons appeler "Notre Petit Paradis", nous souhaitons partager les moments de notre migration vers le soleil, la nature et la douceur de vivre.

vendredi 9 août 2013

Opération nettoyage de la mangrove de Génipa

Aujourd'hui, la campagne Plages et Rivières Propres se poursuit avec une opération de nettoyage de la Mangrove de Génipa organisée par Kayak Nature Évasion, l'association Mon Ile, ma Planète, en partenariat avec l'ODE, la CACEM, le Carbet des Sciences, l'ONF, le PNRM, l'Espace sud, Fiser et les villes de Ducos et des Trois Ilets !
Outre ce beau monde, nous avons décidé de participer à cette opération de nettoyage.






Tôt levés, nous sommes au rendez-vous de 8h30 au Village de la Poterie de Trois-Îlets. Celui-ci dort encore...
La "piste" menant au Village de la Poterie
Les boutiques sont encore fermées

Le club s'active à préparer les kayaks. Nous recevons un gilet, une casquette, des gants et une pince pour agripper les déchets.

 Tout d'abord, nous prendrons un petit bateau qui déposera la moitié du groupe sur Petit-Îlet. 

Jessie, notre nièce

Pour la petite histoire, les communes de Ducos et Rivière Salée se disputent cet îlet.
Lucien, le sympathique capitaine du bateau, nous demandera aussi combien d'îlets comporte Trois-Îlets... il y en a 5 ! Les îlets Tébloux, Charles et Sixtain ainsi que Gros Îlet (ou Îlet Mandoline - surnommé ainsi pour sa forme) et Petit Îlet.
Nous faisons partie du second groupe et sommes déposés à l'entrée de la mangrove de Génipa. Jessie et moi montons dans un kayak tandis que Narcisse pagayera seul.


L’évènement est médiatisé afin de sensibiliser la population au respect de la mangrove. En effet, actuellement, celle-ci est considérée comme "sale" et donc peu respectée. Or, il n'en est rien. Les explications ci-dessous vous renseigneront sur la richesse et les particularités de cet écosystème qui demande une grande attention de la part de tout un chacun.



Très vite, nous découvrons un seau. Il nous faut le sortir de là. Ce n'est pas facile. Le seau est rempli de vase et donc lourd. Il est coincé entre les racines des palétuviers. Avec la pince, nous tentons de l'agripper. Tout cela avec le kayak qui ne veut pas rester en place ! Jessie, avec ses longs bras, finit par l'empoigner tandis que je maintiendrai notre embarcation aussi près que possible du déchet.
Ouf ! Mission accomplie ! Et... la presse a suivi nos efforts. Regardez !




Pendant près de 2 heures, nous recherchons et trouvons divers objets, essentiellement des bouteilles. Ils ne sont pas très visibles, étant donné qu'ils ont pris une couleur brunâtre. C'est comme pour la cueillette des champignons : il faut avoir l’œil !


A l'assaut de la mangrove !
En essayant de sortir du kayak pour aller chercher un objet dans la mangrove, au milieu des palétuviers, n'ayant pas vraiment le pied marin, je me suis bien vite retrouvée dans l'eau, prenant un bon bain de boue !


Ce n'est pas grave, l'eau n'est pas froide et je reprendrai mes recherches, riant bien de ma mésaventure avec Jessie et Jean-Marc, un habitué de la mangrove.
Jean-Marc s'est construit lui-même son kayak avec du contre-plaqué et de l'époxy.

Jean-Marc - les palétuviers en arrière-plan

Il nous a bien aidées pour récupérer certains objets
plus éloignés que je n'osais plus aller chercher au milieu des palétuviers. Nous faisions une bonne équipe !


À la fin de la matinée, une des embarcations parties en premier nous rejoint, chargée de déchets dont u
n pare-choc ou un immense tuyau long de 2 mètres. En voyant tout ce qui a été ramassé, en moins de 2 heures, je  me sens à la fois impuissante et désolée mais néanmoins comblée d'avoir pu participer à cette opération. J'espère toutefois que les protagonistes de cette pollution finiront par se rendre compte des dégâts qu'ils occasionnent.

Photo Office de l'Eau Martinique

Nous rentrons au Village de la Poterie, heureux et satisfaits et engloutissons un délicieux pique-nique préparé la veille. Nous terminerons notre journée par une baignade à Anse Dufour et Anse Noire - deux plages "contigües" - l'une de sable clair, l'autre de sable noir.





Anse Dufour

Anse Noire

Anse Noire

Pour votre culture générale…
La mangrove de Martinique s'étend sur une superficie d'environ 1800 hectares et représente environ 6% de l'espace forestier de l'Ile. Elle se situe principalement au centre (au Robert, au François, dans la Baie des Anglais, à la Presqu'île de la Caravelle) et au Sud de l'Ile (Cul-de-sac le Marin, le Diamant). La plus grande superficie se situe dans la Baie de Génipa, au fond de la baie de Fort-de-France (près de 1000 ha).
 

Qu'est-ce qu'une mangrove ?
La mangrove est un écosystème fragile caractéristique des littoraux tropicaux. Les mangroves, principalement constituées de palétuviers (possédant des racines échasses) sont situées dans la zone de balancement des marées. Les mangroves sont parmi les écosystèmes les plus productifs en biomasse de notre planète.
La mangrove a donc besoin pour se développer d'une eau calme, dénuée de houle. C'est le récif, en brisant la houle, qui protège et offre à la mangrove un environnement favorable.
Mais la mangrove est aussi une excellente barrière entre l'océan violent et la côte fragile, particulièrement pendant les ouragans, qui peuvent provoquer une montée subite des eaux sur les rivages.  La mangrove est une excellente protection face aux tsunamis et réduit sensiblement les destructions occasionnés à l'arrière de cette zone de protection : le système racinaire des palétuviers est tout à fait efficace pour absorber l'énergie des vagues.
En contrepartie, la mangrove filtre et stabilise la sédimentation, évitant aux récifs d'être recouverts de vase et donc de dépérir. Ces systèmes racinaires empêchent également l'érosion côtière. L'écoulement des eaux des marées est ralenti assez sensiblement de sorte que les sédiments se déposent au pied des racines des palétuviers. En conséquence, les palétuviers maintiennent leur propre environnement. On note également que ces trois biosystèmes : mangrove, herbier et récifs, jouent chacun un rôle dans le développement de la faune :
•    les poissons naissent à l'abri dans la mangrove et s'y cachent pendant leur développement
•    une fois trop gros pour se cacher dans la mangrove, ils se cachent dans l'herbier où ils sont encore protégés par le récif.
•    ils vivent une fois adultes dans les récifs ou au-delà.
Les palétuviers sont à la base d'écosystèmes uniques, particulièrement autour de leurs systèmes racinaires complexes. Là où les racines sont en permanence submergées, les palétuviers sont les hôtes d'algues, de bernacles, d'huîtres, d'éponges et de cnidaires. Ils exigent tous des substrats durs pour s'ancrer tandis qu'ils filtrent leur alimentation.
Partout dans le monde, des appels à protection des mangroves ont émergé depuis les années 1970, notamment de la part du commandant Cousteau, du WWF ou de Greenpeace puis de nombreux écologues.



Sources :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mangrove
http://www.aujardin.info/fiches/martinique-mangrove.php

1 commentaire:

  1. Un acte very citoyen que celui-là. Il faudrait que cela serve d'exemple une fois pour toute. Les touristes devraient en prendre de la graine.

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