2ème étape, direction Trinité, à la Presqu'île de la Caravelle.
Quelques années auparavant, nous avions déjà été randonner
dans la magnifique réserve naturelle attenante, mais n'avions jamais encore
visité le site du Château Dubuc.
Celui-ci se trouve à l'extrême Ouest de la presqu'île.
Toute une partie du site a été restaurée, déjà.
De vastes pans de mur laissent imaginer ce que devait être cette Habitation.
Ci-contre un ancien réservoir qui contenait de multiples jarres posées les unes à côté des autres, avec, à chaque fois, un léger décalage vers le bas.
Ce procédé permettait de remplir les jarres les unes après les autres par un phénomène de cascade.
Ici, une reproduction "miniature" d'une presse à canne à sucre dans ce qui était autrefois un moulin. Des animaux, attachés aux montants en bois, tournaient, actionnant les rouleaux où étaient pressées les cannes à sucre. Ce procédé est également en cours de restauration dans un ancien moulin, à Sainte-Anne. Ce sera prochainement un autre but de visite.
Récemment, début septembre, un nouveau programme de fouilles
archéologiques a été entamé, avant d'effectuer des travaux de restauration au
site.
Après une visite des parties de l'Habitation déjà restaurées,
guidés par Vincent Belrose, du parc naturel régional de la Martinique et passionné par le site, une archéologue prend le relais pour nous
expliquer le déroulement de leur mission.
L'équipe a travaillé d'arrache-pied pour permettre au public
de découvrir le site lors des journées du patrimoine.
La fonction du bâtiment actuellement en cours de fouilles
est inconnue à ce jour. L'équipe a procédé a ce qu'on appelle le
"décapage" du site, qui consiste à retirer presque cm par cm, les
couches de terre enfouissant le site.
Et le résultat est stupéfiant !
Ce travail préliminaire ressemble à un travail de détective,
puisque l’archéologue-détective doit trouver à quoi servait ce bâtiment à
l'aide d'indices laissés par l'histoire.
Nous découvrirons des pans de murs ayant été construits avec
de la pierre, mais aussi avec des coraux. Pourquoi les coraux ? Ils sont
plus facilement taillables, plus légers et néanmoins d’une grande solidité. De
plus, ils pouvaient facilement s’approvisionner !
L'archéologue nous montrera divers fragments de poteries, de
verres etc. déjà trouvés sur le site.
Ensuite, un tailleur de pierre nous expliquera son rôle dans
la restauration des lieux.
La Commission des Monuments et Sites est intransigeante pour
la restauration.
Le but est de reconstruire à l’identique. Evidemment, les
coraux ne seront plus utilisés, puisque protégés !
Le sable blanc qu’ils utiliseront ne peut être pris dans la
mer. Il provient de la Barbade.
Pour les parties cachées du mur (intérieures), ils ont
obtenu l’autorisation de l’architecte d’utiliser du sable gris, moins onéreux.
Il nous montrera les différents outils utilisés pour la
taille de la pierre, la chaux, le sable blanc.
La chaux sera mélangée à des fragments de coquillages.
En quittant le site, nous avons été abordés par une dame, se
disant correspondante pour le journal France-Antilles !
Elle nous a demandé nos impressions, a pris nos noms et nos
photos. Sans doute demain, lundi, serons-nous « dans le journal » ?
Quelle célébrité…
Oui, oui, cliquez ici pour lire la coupure du journal.
Ensuite, en route vers notre 3ème site, le paysage, avec un ciel bleu de chez bleu nous laissera pantois... Une pure merveille...
Direction Sainte Marie. La route est belle. Nous voyons au loin les pitons du Carbet, la Montagne Pelée, dont la tête est cachée par les nuages. La mer bleue, les champs vallonnés verts, les bosquets feuillus, les îlets, les vagues d’un blanc éclatant agrémentent divinement cette escapade.
Les Pitons du Carbet, vus depuis la Presqu'île de la Caravelle.
A présent, en route pour Sainte Marie !
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