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Qui sommes-nous ?

Sainte Luce, Sud Caraïbes, Martinique
Installés depuis début décembre 2011 dans ce que nous pouvons appeler "Notre Petit Paradis", nous souhaitons partager les moments de notre migration vers le soleil, la nature et la douceur de vivre.

mardi 9 juillet 2013

Tempête Tropicale "Chantal"

Elle nous était annoncée pour le milieu de la nuit. 
La veille, nous avions déjà pris nos dispositions pour mettre différents objets à l'abri.

Ce matin, au lever, il pleuvait, sans plus.
Le vent n'était pas encore à l'oeuvre.
Nous nous sommes dit que la trajectoire de la tempête avait dévié et que nous serions épargnés.
Il n'en fût rien... La suite nous le dira.


Vers 9 heures, le vent commence à se lever.
Soudain, l'électricité est bel et bien coupée après quelques mini-coupures intempestives.
Peu avant 10 heures, le vent forcit. Voyant les lourdes chaises en teck commencer à se déplacer, j'ai juste le temps de sortir à la hâte, de les empiler et de bloquer "à l'abri" quelques pots de plantes derrière le banc.
J'en profite pour fermer les volets de la cuisine, à grand peine, luttant contre les vents.
En 5 minutes, je suis trempée et rentre en vitesse me sécher.
Heureusement, quand il pleut ici, il fait encore chaud !

En très peu de temps, les éléments se déchaînent.
Comme la coupure de courant est survenue rapidement, nous n'avons pas eu le temps de baisser le volet électrique du salon.
Ce qui nous laissera "le loisir" de suivre la tempête de la porte-fenêtre...

Très vite, la pluie poussée par les violentes rafales de vent, commence à pénétrer sous la porte et au niveau des jalousies martiniquaises.
La porte vibre; innocemment, nous la fermons à clé, espérant la bloquer un petit peu plus de cette manière.
Nous nous armons de serpillières pour éponger l'eau entrant dans l'appartement. A tour de rôle, nous tirons l'eau du torchon.
Et s'ensuit une valse de seaux à vider. 
Il faut aller vite, sous peine de voir l'eau envahir les lieux !
Pas le temps de contempler le spectacle qui s'offre à nous.

Bientôt, le banc sera projeté contre la balustrade et les quelques pots seront couchés. D'autres plantes iront même jusqu'à perdre leur pot. Les soucoupes s'envoleront dans le jardin.
Les masques accrochés aux murs de la terrasse se détacheront. 
Les arceaux du jardin seront tous arrachés, sauf un, ainsi qu'un des avocatiers qui avait déjà souffert lors du cyclone Dean, en 2007. 



Pendant près de 3 heures, le vent et la pluie joueront au plus fort.
De notre côté, nous nous sentons bien peu de chose face à ces éléments déchaînés.

Lorsque la tempête a évolué vers le nord-ouest dans la mer des Caraïbes, le vent a perdu de sa force et la pluie s'est également calmée.
Nous pouvions à présent sortir, évaluer l'ampleur des dommages.

Les bananiers sont tous couchés. De nombreuses feuilles de palmiers jonchent le sol.
La rue ressemble à une mare, tant les feuilles et les branchages encombrent les caniveaux.
Vite, nous dégageons comme nous pouvons les branches bloquant le passage de l'eau et celle-ci s'engouffre en trombe dans le trou, libérée.

Chez nos voisins, les meubles de la terrasse ont aussi "déménagé". Deux tableaux se sont décrochés. A l'intérieur, une immense flaque s'est formée dans le séjour. Les rideaux se sont décrochés, dans la cuisine

Plus tard, Pascale, une amie de Belgique venue nous rendre visite, son fils Simon et Alexei, un ami à lui - travailleront à nettoyer la rue, tentant de lui redonner son aspect initial.
Des tas de branchages sont donc entreposés sur le côté, permettant ainsi le passage des véhicules et piétons dans l'attente du passage des services communaux. Ils auront aussi fort à faire.

Une vidéo des événements

Le soir, nous irons tous nous coucher tôt, tant cette journée fût riche en événements, mais aussi faute d'électricité !
Nous passerons au total 3 jours sans courant, comme 29.999 autres foyers, en Martinique. 


Tous ces moments intenses nous rapprochent du voisinage, développant un esprit d'entraide. Un soir, nous avons invité nos voisins du bas à dîner à la lueur de la bougie. Le lendemain, ce sera notre tour de partager leur repas.
D'autres voisins, bénéficiant d'un système électrique de secours autonome (solaire) garderont "au froid" nos victuailles surgelées.

La vie sans électricité nous a aussi permis de vivre "autrement" et "simplement".
Promener, nager, lire plus souvent; parler et partager avec les gens.

Et puis, un délire que j'ai voulu réaliser avant la tombée de la nuit après le départ de Pascale et les garçons : commencer et terminer un puzzle de 250 pièces ! Défi réussi !




 



 

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